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101e km
6 mai 2023

Charles n'attend plus

Charles-RexFeu la reine Elizabeth II a finalement ridiculisé la monarchie en s’accrochant à son trône. Il faut croire que c’est un mal répandu chez les chefs d’État et autres souverains que de prendre des décisions qui amènent le résultat inverse de celui recherché. Loin de renforcer ou seulement de maintenir la royauté en GB, par son intransigeance, son maintien coûte que coûte, elle n’a cessé d’exposer la couronne aux critiques les plus abjectes, celles qui ne portent pas sur le fond (la nature du régime et son exercice) mais sur les détails sensationnels de la vie des membres de la famille royale. Du règne d’Elizabeth, on ne retient que les frasques des uns et des autres et ça a commencé très tôt. Lors du remariage de Charles de Galles, un chroniqueur diplomatique avait relevé que l’absence de la Reine aux noces de son fils, héritier de la couronne constituait non seulement un affront mais une blessure profonde pour les intéressés. Il ajoutait que cette femme a semé le malheur autour d’elle, à commencer par celui de sa sœur Margaret, puis chacun des membres a eu à subir sa tyrannie familiale et royale. Son mari, le prince consort n’a même pas pu transmettre son nom à ses enfants. Il y a eu ensuite et dans le désordre, sa fille, la princesse Ann, ses fils Andrew et surtout Charles, sans parler, bien entendu de la princesse Diana. La concernant, s’ajoutait aussi une question de légitimité car si la famille Windsor est d’origine allemande et a dû changer de patronyme pour prendre celui du lieu-dit où réside la royauté, la famille Spencer , très ancienne, ne pouvait que faire de l’ombre à celle qui n’était déjà que la 3e dans l’ordre de succession sur le trône des Sachsen-Coburg und Gotha devenus Windsor en 1917…

 

En se maintenant, elle mettait son fils dans une situation intenable et pour tout dire, ridicule, l’obligeant à jouer les utilités en public, à se montrer quand sa mère jugeait que ce n’était pas assez digne pour elle ou trop fatiguant. Elle l’a exposé à tous les quolibets et aux commentaires sur ce prince qui vieillissait sous les clichés des photographes, toujours attachés à ses basques. Il avait fini par donner l’image de celui qui attend sempiternellement et qui ne fait plus que ça : attendre. On pouvait même penser qu’il pourrait mourir avant elle. Tout en régissant les membres de sa famille comme des enfants à qui elle ne laissait rien passer, elle donnait le spectacle d’un mère inflexible qui loin de chercher le bonheur des siens (pourtant facilité par des conditions matérielles favorables), ne pensait qu’à les brider pour qu’ils correspondent à l’image qu’elle se faisait de la royauté. Quand trop c’était trop, elle trouvait le toupet de déclarer en latin qu’elle venait de vivre une année horrible alors même que c’était elle qui avait provoqué le malheur des siens, alimentant une prospère presse de caniveau qui a peu d’équivalents dans le monde.

 

À présent, le nouveau roi monte sur le trône à l’âge de 74 ans, c’est à dire que l’essentiel de sa vie est déjà derrière lui ; presque 3/4 de siècle ! En France, en plein débat sur l’âge de la retraite, on rigole de le voir se mettre au boulot aussi âgé. En Grande-Bretagne, la jeunesse semble indifférente à ces cérémonies d’un autre âge, complètement déconnectées du monde dans lequel elle évolue. L’intronisation attire des touristes du monde entier, curieux d’assister à un événement historique mais avec le sentiment de voyager dans le temps plus que de franchir les mers.

 

 

mug-charles-3

https://people.com/royals/king-charles-new-royal-cypher-monarch/

 

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