Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
101e km
25 avril 2022

L’écologie au jour le jour (Par Jérémy Bérenger)

 

Toute activité humaine est polluante, du fait que l'homme a dû adapter son environnement à ses besoins. Si on ne veut pas polluer, on reste nu et on ne bouge pas, à longueur de vie on reste immobile, ni on boit, ni on mange ni on se lave, et encore ! une fois mort, on pollue quand même. Le mythe du zéro déchet : je lave mon linge, je pollue, et il faut bien un contenant à la lessive. Ou alors on fait disparaître la grande distribution et ses packages, ses blisters, et on revient au vrac sur les places de marché. Bonjour la foule des samedis. Il y a quelques années, on enjoignait la population à trier ses déchets, tout en lui demandant de payer une TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) exorbitante selon les contrées. Le tri des déchets suppose déjà d'avoir de la place chez soi. Comme ce n'est pas le cas de tout le monde et que les gens seuls habitent désormais des placards, c'est un peu mort. Les déchetteries supposent de disposer d'une bagnole, voire d'une remorque. Là encore c'est plié : les poubelles de nos villes regorgent de vieux matos, frigos, fours, télés ruinées, meubles, fringues, en dehors des jours de récolte des monstres : les gens se cassent quand ils se cassent, ils virent ce qu'ils ne peuvent emporter, ils n'attendent pas le dernier mercredi du mois. La pauvreté c'est polluant et ça laisse des scories. Les gens qui prennent des décisions dans le but de sauver la planète vivent dans un confort ouaté. Ce n'est pas parce que madame Michu va trier ses ordures que les pays du tiers-monde vont se mettre au vélo mécanique. Tu veux vivre bio ? Vis isolé. Et encore. Tu auras besoin d'une bonne bagnole pour aller faire tes courses et de deux congelos et d'un groupe électrogène en cas de panne, histoire de ne pas avoir à y aller trop souvent.

L'écologie restera en France un alibi, ou plutôt, on ne reviendra pas sur les évolutions technologiques qui garantissent un continuum en termes de productivisme/consommation, avec l'argument des créations et des maintiens d'emplois et celui d'un confort accru au regard de la présumée rusticité des modes de vie antérieurs. Je me demande d'ailleurs comment nous avons pu survivre à des époques où les smartphones n'avaient pas été inventés. Nous sommes des miraculés surgis du chalcolithique.

On a voulu encourager la natalité, qui est devenue galopante, et il faut bien fournir de l'énergie à tout ce beau monde, qui ne se pose d'ailleurs pas la question de la provenance de sa coûteuse électricité. Les villes se sont étendues, engendrant des besoins de transports sur des distances allant s'accroissant, on éclaire la nuit tours de bureaux et centres commerciaux, les enseignes géantes constellent les villes jusqu'à plus d'heure. On a conditionné le populo à être interconnecté via des multitudes de serveurs qui consomment de l'électricité, on lui a raconté que sa caisse électrique est écolo mais si l’on réfléchit bien, c'est le côté gadget qui l'emporte sur l'écologie, vu le temps que cela prend de recharger une bagnole électrique. Bref, on ne reviendra pas en arrière et quand on voit ce que coûte un bandeau d'éclairage led au regard de la lumière produite, et l'utilité d'une frontale led qui éclaire comme un phare dans mes ruelles mal ou peu éclairées, je me dis qu'il n'y a pas que du mauvais.

Dans les Basses-Alpes, on a des collines recouvertes de suffisamment de plaques solaires pour éclairer les vallées, sauf qu'on ne voit pas la couleur de l'électricité produite. La centrale dite de la Crau, sur une colline voisine de Digne, était en projet déjà en 2011. Vu de loin, l'installation semble achevée. Quand tu fais une recherche sur la toile, tu obtiens ceci : https://www.tpbm-presse.com/pour-l-energie-le-departement-se-la-joue-solaire-1426.html 

mais le lien auquel on te renvoie donne cela www.solairedirect.com/fr  .

Il y a quelques initiatives dites "citoyennes" (merveilleuse rhétorique de gauche) qu’on découvre en effectuant cette recherche. Les dates sont déjà anciennes et sur le terrain, c'est toujours EDF qui nous fournit son jus surtaxé, y compris au quartier qui est cité, qui se trouve en lisière de la ville et dont on ne sache pas qu'ils disposent d'une électricité d'origine solaire. On a quand même quelque chose comme 300 jours de soleil par an, de quoi devenir largement autonomes, mais les toits recouverts de plaques photovoltaïques, se comptent sur les doigts d'une main. Il y en a mais peu, très peu au regard de ce qui serait possible s'il existait une réelle volonté politique. On préfère doubler les façades des immeubles de plaques de polystyrène expansé recouvertes d'une espèce d'enduit. Tu tapes dessus, ça sonne creux. On est en milieu humide et je ne tablerais pas sur la longévité de pareil procédé.

L'impression prédomine qu'on fait tout et n'importe quoi au nom de la "transition énergétique", que ça crée de nouveaux marchés et par extension, de nouvelles arnaques, que chaque génération se dit qu'après elle, le déluge, et qu'on n'aura pas avancé d'un iota d'ici dix ans où les carburants synthétiques se seront développés, où on sera revenus aux moteurs thermiques, où on passera encore des années à découvrir l'eau chaude. Des bagnoles électriques, il en existait déjà dans les années 60 et avant : la saga des Dauphines américaines rachetées par un industriel qui en avait remplacé le moteur Cléon-fonte par une turbine électrique ( https://www.renaultgroup.com/news-onair/actualites/henney-kilowatt-la-dauphine-electrique-americaine/ ). Les allemands utilisaient des carburants synthétiques pendant la Seconde guerre mondiale et c'est sur cette base-là que les Allemands, toujours, travaillent à leur développement ( https://www.automobile-magazine.fr/mobilite-verte/article/31203-tout-comprendre-sur-les-carburants-de-synthese-en-6-questions ).

On a vu que face aux pressions des lobbies et l'absence de réelle volonté politique, d'autres solutions intéressantes ont été par le passé escamotées, traitées par le déni, mises en échec. On redécouvre le tramway, le trolleybus, on propose hors de prix des bagnoles électriques aux carrosseries en plastique véritable, on réinvente la Mob sous forme électrique en bien plus cher à l'achat, on se déplace en trottinette, on enjoint le populo à préférer les transports en commun à leur bagnole (surréaliste quand on sait que loin d'une grande ville il n'y en a pas et qu'aucun employeur n'embauche quiconque n'a pas de bagnole), on refile du fric aux pauvres pour qu'ils puissent se chauffer par crainte de voir s'accumuler les impayés. On continue à implanter des zones commerciales à l'écart des villes au détriment du commerce de proximité et on laisse complètement de côté les possibilités de revenir à une macro-économie, mondialisation oblige. Et puis au vrai, si l’on devait renoncer à la sape sino-marocaine, on irait à loilp' à l'heure qu'il est. Donc, c'est pas gagné ! La nature, elle trouve toujours son chemin. A la zone commerciale du coin, les locaux du concessionnaire Renault, à l'abandon depuis des lustres, sont en train de devenir une forêt. Les arbres jaillissent partout, ont fait sauter les dalles de béton, la végétation envahit jusque les locaux.

 

écologie

 

 

 

https://www.librairieduquebec.fr/pistes-de-lecture/ecologie-protection-environnement-pour-toute-famille-416.html

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité