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101e km
23 décembre 2020

Rika Zaraï ou comment travaillent les journalistes

La mort de Rika Zaraï nous sert de prétexte à rappeler les occurrences où nous en avons parlé afin de dénoncer les raccourcis, manipulations et, pour tout dire, désinformations opérés et par qui ? Hélas ! Hélas ! Hélas ! Comme aurait dit le grand Charles, par des hommes dont c'est le devoir, l'honneur, la raison d'être, d’informer le plus rigoureusement possible. Or, on voit bien qu’à mesure que la corporation des journalistes devient pléthorique, avec la multiplication des médias et des supports pour diffuser l’information, la facilité est souvent la règle. Ce que nous avons le plus souvent dénoncé, c’est l’utilisation, parfois sans aucun travail d’interprétation ni encore moins de vérification, des dossiers de presse fournis par les attachés du même nom et, le fait qu’il suffise qu’un journaliste lance une formule, une information pour qu’aussitôt tous les autres lui emboîtent le pas. On retrouve la même chose avec les prononciations étrangères. La première fois qu’un nom apparaît, celui qui le prononce essaiera, non pas de bien le prononcer (facile aujourd’hui avec les noms anglais vu que tout le monde l’a appris) mais plutôt de proposer une prononciation la plus bizarre possible comme pour prouver une compétence supérieure. Qu’on se souvienne du joueur de tennis Jim Courier qui avait un nom trop français pour satisfaire l’étalage de connaissances. On l’a donc entendu appelé [courir] pendant toute sa carrière. Le comble, c’est quand la prononciation erronée permet des jeux de mots que seuls des francophones avec des rudiments d’anglais peuvent comprendre et, en tout cas, sûrement pas les anglophones. C’est comme ça qu’on fabrique des idées reçues.

Dès lors, on ne s’étonnera pas que beaucoup de gens, se jettent sur des moyens d’information qu’ils jugent plus fiables, en tout cas plus honnêtes dans la mesure où ils vont dans leur sens. On a déjà remarqué que, paradoxalement, la multiplication des moyens d’information enferme un peu plus le grand public dans un milieu où il ne côtoie plus que des gens qui pensent pareil et lisent des informations qui les renforcent dans leurs convictions ou, pire, leurs errements alimentés par les arguments spécieux et les fallaces ou fake news en bon français. Là encore, il suffit que l’un d’entre eux découvre un mot anglais pour qu’aussitôt il soit repris par les autres.

 

Nous proposons des extraits d’articles sur le même thème afin d’éviter les redites :

 

La palme revient au livre de la chanteuse Rika Zaraï qui, sortant de son registre habituel (faute impardonnable), l’a vu réduit par les soins du seul à l’avoir lu, au seul paragraphe sur les bains de sièges.

http://lanternediogene.canalblog.com/archives/2019/11/09/37775205.html

 

C’est ce qui a été dénoncé, ici même et qui pourrait s’appeler « le syndrome Rika Zaraï », pour prendre un exemple léger et sans conséquence mais qui montre bien le fonctionnement des journalistes. Rappel des faits : la chanteuse avait publié une livre de recettes de cuisines à base de plantes et de tisanes. Elle prodiguait un certains nombre de conseils de bien-être et d’hygiène comme il s’en publie des dizaines chaque année. Seulement, elle seule a abordé les bains de siège. Du coup, tout le monde s’est persuadé que c’est le sujet de son livre. Il suffit qu’un journaliste lise un livre, voie un film et en extraie quelques lignes ou dialogues pour que tous les autres le reprennent. Il y a peut-être pire. Ce sont les dossiers de presse, ces plaquettes destinées aux journalistes et dans lesquelles on explique doctement les intentions de l’artiste, du cinéaste (notamment), la « démarche de l’auteur » et ce qu’il convient d’en dire. On y trouve toutes les références citées par les journalistes (le technicien qui a travaillé avec un cinéaste prestigieux par exemple), l’explication des blagues, les quelques références culturelles. Tous les journalistes reprennent ces pseudo-infos, avec le même verbiage prétentieux que dans les dossiers de presse. Il n’est même pas nécessaire de voir l’œuvre elle-même pour en parler. Il a suffi, autrefois, avant l’élection du Pdt Carter qu’un journaliste mentionne qu’il était négociant en arachides pour qu’un correspondant français traduise par « marchand de cacahuète » et, aussitôt, on s’est gaussé, ici, de ces Américains qui allaient élire un minable qui gagnait sa vie en vendant des cacahuètes.

http://lanternediogene.canalblog.com/archives/2016/11/13/34559874.html

 

La plupart de ceux qui en parlent lisent le dossier de presse, cherchent les fameuses intentions, puis la quatrième de couverture qui accompagne le dossier. Dans le meilleur des cas, on lira quelques pages par ci, par là. Dans d'autres, on lira les pages qu'un journaliste a déjà évoquées. Le summum, en la matière, avait été atteint, autrefois, avec le livre de Rika Zaraï, résumé au paragraphe consacré aux bains de siège. Ce n'est pas le cas de Nicole Ferroni mais elle assimile l'ouvrage de Houelbecq à ceux parus, peu avant, de Zemmour et d'Onfray. On peut penser, sans même les avoir lus, qu'ils n'ont rien de commun. De plus, les uns et les autres n'évoluent pas dans la même cour. Un polémiste, chroniqueur de son temps, un philosophe, un romancier. Qu'importe ! Le nivellement est tellement inscrit dans les raisonnements que tout devient pareil. Un pays où les détenteurs de la parole citent à l'envi Desproges quand leurs aînés se référaient à Sartre ou Marcuse, qui met Mimie Mathy en tête de ses personnalités préférées et lui attribue la Légion d'honneur, ne peut plus faire la différence entre les types d'auteurs de livres.

http://lanternediogene.canalblog.com/archives/2015/01/08/31278925.html

 

 

Thierry Roland avait excusé la défaite des Verts de Saint-Étienne en finale de la Coupe d'Europe de 1976, par les poteaux de buts qui étaient carrés. On atteignait un sommet du mauvais esprit mais, encore aujourd'hui, il s'en trouve pour rappeler ce détail et reprendre l'argument. En d'autres termes, le pouvoir médiatique montre là son étendue. En fait, il suffit qu'un média, quel qu'il soit, balance une affirmation pour que tout le monde suive le mouvement. Un média en ligne prétend que la FFF a débattu d'un moyen pour limiter le nombre de Noirs dans l'équipe de France et, encore aujourd'hui, on parle de « l'affaire des quotas dans le foot ». Peu importe qu'il n'en ait jamais été question. Ces exemples dans des domaines anodins prouvent l'impact des médias.

Autre indication du pouvoir médiatique, c'est la caricature la plus connue de Thierry Roland le fameux « tout à fait Thierry ! ». En fait, l'éponyme avait repris un tic de langage pour en faire le titre d'un de ses livres :  « Tout à fait Jean-Michel ». Larqué étant à ses côtés pour apporter des explications techniques, elles étaient ponctuées de cette formule par l'autre qui ne voulait pas demeurer en reste et qui manifestait sa satisfaction de faire équipe avec un ancien joueur qu'il admirait beaucoup. Évidemment, pour parodier le duo, les imitateurs ont détourné la formule et c'est la formule caricaturée qui est restée : « tout à fait Thierry ». Pouvoir des médias ? Qu'on se souvienne que le fameux « Mangez des pommes ! » de la campagne de Chirac a la même origine et qu'il en avait fait son emblème !

http://lanternediogene.canalblog.com/archives/2012/06/16/24509752.html

 

Un éditeur vient de publier les confessions posthumes de Sœur Emmanuelle. De toute sa vie, combien riche et fertile en actions, les journalistes qui en ont lu les bonnes feuilles n’ont retenu que les lignes consacrées par la religieuse au plaisir solitaire. On nous avait fait le coup, des années plus tôt avec le « petit juge » Lambert qui reconnaissait que l’affaire Grégory lui avait causé des troubles de l’érection. Il ne s’étalait pas là-dessus et ça ne prenait que la place nécessaire aux quelques mots pour l’écrire. Encore avant, la même espèce de journalistes n’avait extrait du livre de Rika Zaraï que ses recommandations concernant les bains de siège. Plus récemment, dans le dernier livre de l’Abbé Pierre, on a retenu que le prêtre avait parfois tiré son coup et n’en avait pas retiré toute la satisfaction qu’il en attendait.

Un ou deux journalistes ont lu effectivement les ouvrages en questions, en ont tiré des propos peu significatifs et les ont monté en épingle. Leurs confrères se sont évité la peine de les lire et leur ont emboîté le pas. Dès lors, l’opinion publique tient pour argent comptant ces caricatures et se permet de se gausser des auteurs. On voit qu’il est très facile de démolir quelqu’un ou, du moins, de lui coller une étiquette.

http://lanternediogene.canalblog.com/archives/2008/10/24/11089758.html

 

Claude Brasseur

On peut hélas (encore) écrire que ça continue puisque pour évoquer la mort de la chanteuse, on dit que son plus grand succès est « Sans chemise et sans pantalon ». C’est évidemment faux, d’abord parce que c’était déjà un succès aux Antilles d’où vient cette chanson et parce qu’il y en a eu d’autres autrement plus marquants. Seulement, comme Rika Zaraï est oubliée depuis longtemps, les jeunes journalistes encore présents dans les rédactions au moment des fêtes ont noté un titre amusant dont ils avaient entendu parler, avec une allusion vaguement grivoise (on est en France) et les autres ont suivi comme un seul homme. Tout ça pose question car, ce qui est fait pour un sujet sans grande importance, peut l’être pour d’autres sujets sans qu’on puisse vérifier dans ses souvenirs ou à l’aide des moyens dont on dispose facilement aujourd’hui. Rika Zaraï a eu un indéniable succès populaire à la fin des années 1960 et jusque dans les années 1970 mais n’aura pas marqué le patrimoine de la chanson française. Ensuite, ses livres de bien-être n’ont pas non plus révolutionné le genre ni apporté quoi que ce soit d’innovant. Depuis, il y a eu des quantités de bouquins de ce genre qui ont été publiés. Maurice Mességué avait ouvert la voie et depuis, bien d’autres ont suivi mais il avait déjà plus ou moins tout dit. Par conséquent, on peut raisonnablement penser que, en cette période trouble, entretenue par une crise sanitaire inédite dans son traitement, nous entendons quantité d’approximations, de confusions, de manipulations sans pouvoir faire la part des choses.

 

Un mot sur Rika Zaraï qui a eu sa petite heure de gloire et dont la mort est annoncée à l’ombre de celle, la veille du grand acteur Claude Brasseur. Cette génération a complètement disparu et la suivante compte déjà des absents. Aujourd'hui, comme dans les médias, il y a pléthore d’acteurs et, malgré le talents indéniable de beaucoup d’entre eux, il n’est pas facile de se détacher et de perdurer tant la concurrence est forte et tant les choses vont vite. Sans doute la génération des Brasseur, Marielle, Noiret, Rochefort est-elle la dernière à avoir marqué, par le nombre de films à leur actif, le cinéma français.

 

 

On relira :

Information et bains de sièges

Les médias se trompent et nous Trump

Début d'année 2015

Thierry Roland

Profonde superficialité - suite

 

C'était mieux avant

Mai 68 par ceux qui n'y étaient pas

 

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Commentaires
J
Dans le même ordre d'idée, je pourrais te citer quelques sites historiques qui ont souffert des affirmations de certains relatives à des trésors cachés et à la visite de personnages d'occultistes et autres "initiés" récurrents chez les littérateurs qui font mystère de tout et qui en toute chose voient du mystère. <br /> <br /> <br /> <br /> Il y avait aussi cette confidence imprudente de l'astronaute Buzz Aldrin à propos d'un OVNI qu'il aurait aperçu lors de la mission Apollo 11, OVNI qu'après réflexion, il avait identifié comme étant un fragment du lanceur Saturn V. Les documentaristes de Science Channel, dans un souci de sensationnalisme, avaient omis de diffuser l'explication rationnelle de Aldrin, s'en tenant à sa première affirmation. Aldrin avait protesté mais sa requête auprès de Science Channel fut rejetée. <br /> <br /> <br /> <br /> L'art du raccourci et la quête effrénée de sensationnel en viennent à créer des légendes urbaines. Tel ce célèbre hipster contemporain égaré dans les années 1940 (https://www.hoaxbuster.com/societe/2013/10/03/voyageur-du-temps), parmi d'autres anachronismes montés en épingle (https://hitek.fr/actualite/voyageur-du-temps-1995-combat-mike-tyson-peter-mcneeley_9318) .
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S
Encore une fois, mon propos visait à confondre la paresse journalistique consistant à répéter ce qu’un confrère à dit ou écrit en premier, souvent en se contentant de lire ou de parcourir un dossier de presse et d’en extraire ce qui va plaire au public selon lui.<br /> <br /> <br /> <br /> Oui, j’avais oublié qu’on avait accusé la chanteuse populaire de prétendre guérir le cancer et, au bout du compte, on en avait conclu que son livre entier tendait à prouver que les bains de siège guérirait le cancer. C’est encore plus significatif des raccourcis qui sont désormais la norme.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce matin, j’ai eu la (demi) surprise d’entendre Mme Pascale Clark en lieu et place de M. Philippe Vandel présentant l’actualité des médias. Je me suis rappelé qu’une fois, elle avait surnommé Christian Ranucci (le dernier décapité), « l’homme au pullover rouge ». Raccourci (sans jeu de mot qui serait des plus indécents) tout à fait dans la veine du précédent et qui montre surtout qu’elle n’a pas lu le bouquin. En effet, l’écrivain et journaliste Gilles Perrault a donné ce titre à son livre sur l’affaire Christian Ranucci où il dénonce l’instruction qui n’a pas pris en compte la présence d’un pullover rouge sur les lieux du crime ; pullover dont on peut penser qu’il appartenait au vrai coupable. Voilà comment à coups de raccourcis on ré-écrit l’histoire.
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J
C'est le paradoxe du quart d'heure de célébrité. Ceux qui le vivent ne sont pas ceux qui le commentent à la va-comme-je-te-pousse histoire de tirer une pige, et les descendants desdits commentateurs se feront fort de distordre, distendre une information déjà biaisée au moment de la disparition de l'ex-célébrité. Puis cela (re)tombera dans l'oubli. <br /> <br /> <br /> <br /> Certains chanteurs de variétés n'ont, au vrai, jamais fait quoi que ce soit pour être pris au sérieux. Au point que quoi qu'ils aient pu tenter de faire à des instants peut-être plus inspirés, ou sur d'autres registres artistiques, il était difficile de les prendre au sérieux. On pouvait essayer sans vraiment y parvenir. <br /> <br /> <br /> <br /> Produits marketing de base à la remorque des géants -ceux que l'on aime à citer sans forcément les avoir écoutés et lus dans le texte, surtout si on appartient aux générations qui ne les ont pas connus de leur vivant, Annie Cordy, Rika Zaraï, Sheila et Ringo, C. Jérôme, Plastic Bertrand, Dave, Pierre Charbit, Mike Brant, Christian Delagrange, Alain Chamfort, Geignard Lenorman... puis Désireless, Jeanne Mas, Herbert Léonard, Gilbert Montagné la décennie d'après (encore que ce dernier ait chevauché les deux et que ses standards continuent de sévir dans les balloches d'été entre Poujailles et Blangy-sur-Bresle, et la playlist de quelques supérettes limougeaudes)... Les morts et les encore en vie se confondent dans la mémoire défaillante de ces lointaines années, chez ceux pour qui ces figures composaient un fond sonore parfois agaçant, souvent odieux aux oreilles des puristes et des snobs, parfois comique, sur le mode du second degré, et même quelquefois hilarant (ton serviteur, Sumac, croyait dur comme fer que Rouleau Iglesias était un comique qui donnait dans la parodie de crooner, avant qu'on lui explique que non non, pas du tout, Julio Iglesias chantait bel et bien comme ça et c'était conçu pour détremper les culottes et non pas faire rigoler les-boutonneux-sarcatiques-qui-ne-respectent-rien). <br /> <br /> <br /> <br /> Le stade juste au-dessus était habité de ces quelques figures d'un niveau artistique comparable mais que l'on avait montées en épingle, les présentant show après show comme des talents d'exception, au point que certains ont fini par y croire. J'ai nommées Dalida, Nana Mouskouri, Mireille Mathieu, Céline Dion. Je vais me faire des ennemi.es parmi tes lecteurs Sumac, mais tant pis, je le dis comme je le pense, Johnny Hallyday était de cette même veine des super-talents incontournables (puisque adoubé par l'ineffable Line Renaud) dont les experts du marketing ont fait un mythe planétaire - pour autant que la planète se résume à notre territoire et à la Belgique. Il y avait certes une voix, comme dans le cas Elvis, et un goût des jolies filles et des belles voitures, comme dans le cas Elvis. Des amours épisodiques et tourmentées, comme dans le cas Elvis. Quelques rôles au cinoche et à la télé, anecdotiques, comme dans le cas Elvis. Un déclin lamentable, comme dans le cas Elvis. Et des funérailles à grand spectacle, comme dans le cas Elvis. Bref, Johnny c'était le Presley hexagonal, dont la carrière fut calquée sur celle de son modèle. A se demander pourquoi ces deux-là n'ont jamais chanté en duo. Mais je pense que la réponse s'impose d'elle-même. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais revenons à Rika Zaraï. Elle a pondu son bouquin de recettes de médecine dite naturelle au moment où le grand bazar du new age parvenait jusqu'à nous des tréfonds des collines et des contrées huppées de la côte californienne. Le fameux gris-gris de sa copine Danièle Gilbert s'est pointé sur le marché des dupes un peu avant ou un peu après. Coups marketing tirés à blanc, vu qu'en face, les deux n'ont pas manqué de croiser les regards de quelques cyniques qui se donnaient du coude en riant sous cape. Le bouquin a quand même cartonné. Elle avait su le vendre et faire passer ses détracteurs pour de méchants jaloux misos, machos, académiques et pour tout dire mesquins. <br /> <br /> Le problème n'est pas tant que Rika ait conseillé soi-disant de se tremper le fion dans de l'eau tiède pour guérir du cancer (c'est ce qu'on a affirmé à l'époque de la sortie de son second bouquin, en 1988), mais dans le fait qu'elle ait cherché à évoluer dans un univers aussi étranger à celui auquel elle nous avait habitués que peut l'être la pratique de la pétanque chez les Mormons du Lac Salé. C'est un peu comme si Bernard Tapie nous avait pondu un "Traité des vertus de la probité" ou Giscard des romans érotiques... Heu.... exemple mal choisi, mille excuses, car Giscard a effectivement publié des romans érotiques (http://delibere.fr/giscard-la-princesse-et-la-promesse/ et https://www.lesoir.be/art/-le-passage-de-valery-giscard-d-estaing-la-chasse-prive_t-19941203-Z08UR0.html ). <br /> <br /> Rika poursuivit sur la lancée new age en publiant un bouquin pata-psy dans les années 90 suivi d'une réédition "revisitée et complétée" de sa "Médecine naturelle". <br /> <br /> Ce dont on se souvient aussi à propos de Rika fut son passage sous le drapeau frappé de la Maguen David, dont elle parla abondamment et auquel elle consacra même une chanson (https://www.ina.fr/video/I07079292). On apprit ainsi, à une époque où il était de bon ton d'afficher sous nos latitudes un antimilitarisme benêt, qu'en Israël les femmes n'étaient pas exemptes du rite de passage à la caserne, et elles en prenaient quand même pour deux années et demie. <br /> <br /> <br /> <br /> Rika Zaraï terminera sa carrière en tant qu'icône gay, dans les années 2000, en se produisant en discothèques sur un répertoire oriental. Curieuse destinée que celle de cette chanteuse qu'on avait un peu oubliée. On peut avoir été indifférent à sa carrière, ou la regarder avec le recul de l'ironie affiché à l'endroit de ce qui est fabriqué, sous le nom de variétés, pour coller aux habitudes et aux goûts du "grand public". Mais s'il est une qualité qu'on ne peut dénier à Rika, c'est celle d'avoir été, à sa manière, l'ambassadrice d'un pays lointain que l'actualité de l'époque tendait à nous dépeindre sous un angle négatif et guerrier, un pays et sa culture qu'elle avait su, à sa manière, nous amener à découvrir et à aimer.
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